Le prêt progressif est une solution de financement pour acheter un logement neuf. Il est principalement destiné aux acquéreurs bénéficiant d’une augmentation graduelle de leurs revenus. Cette alternative au prêt immobilier amortissable ou classique permet de réduire le taux d’endettement et d’obtenir plus facilement un crédit immobilier. Comment fonctionne-t-il ? Pour quels profils est-il avantageux ?
Les mensualités d’un prêt progressif, ou prêt à échéances progressives, ont la particularité d’augmenter graduellement. Au début de l’emprunt, elles sont faibles et à la fin, elles sont élevées. Cela permet à l'emprunteur de les adapter en fonction de ses revenus.
Le taux d’augmentation des mensualités est fixe et déterminé à l’avance sur toute la durée de remboursement de l’emprunt. Il est généralement de 1 % par an pour les primo-accédants et de 1,5 % par an pour les investisseurs. Avant d'accorder un prêt progressif, les banques tentent de mesurer l'évolution des revenus de l'emprunteur. Pour cela, elles s’intéressent à ses revenus et à leur potentiel d’accroissement progressif, à son apport personnel et sa capacité d’emprunt.
Dans tous les cas, le prêt progressif doit respecter la règle des 33 % de taux d'endettement ou taux d’effort. Il s'agit de la capacité de dédier environ un tiers de ses revenus au remboursement des échéances d'un prêt immobilier. En décembre 2020, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a modifié ses recommandations par rapport au taux d'endettement. Il est désormais fixé à 35 %. Cette marge de confort est bien souvent requise par les banques. Un taux d’endettement supérieur induit des risques de défaut de paiement, dont les banques souhaitent se prémunir. Toutefois selon le profil des emprunteurs, certaines banques acceptent de l'augmenter légèrement.
Pour acheter un logement neuf, le prêt progressif a 3 principaux avantages par rapport à un prêt immobilier classique :
Le prêt progressif est intéressant pour certains profils dont l'augmentation des revenus est prévisible. Par exemple :
Le tarif d’assurance emprunteur est calculé soit :
Si l’emprunteur prévoit de rembourser le prêt jusqu’au terme prévu dans le contrat, il est conseillé de se tourner vers une assurance emprunteur sur capital initial.
Le prêt progressif est basé sur une anticipation de hausse des revenus. Dans certains cas, cette prédiction peut ne pas se réaliser et mettre l’emprunteur dans une position délicate. Un changement de situation ou un événement personnel peuvent bouleverser les capacités de remboursement. En parallèle, les mensualités continuent d’augmenter progressivement.
En cas de baisse de revenus non prévue ou d’apparition de nouvelles charges et dépenses, le taux d’endettement s’accroît. L’emprunteur peut éprouver des difficultés à rembourser les échéances du crédit immobilier. Contrairement à un prêt classique, il ne bénéficie pas de la modularité des échéances, permettant de reporter les mensualités en cas de difficultés financières. Avant de contracter un prêt progressif, il est primordial d’être conscient de ces risques et de vérifier l’adéquation de son profil avec les particularités de ce montage immobilier.
Par ailleurs, un prêt à mensualités progressives revient plus cher qu’un prêt amortissable ou classique. L’amortissement du capital est freiné par les mensualités de départ peu élevées. Les intérêts étant calculés sur le capital restant dû, leur montant est plus élevé.
Pour aller plus loin :
Les différents prêts immobiliers
Qu’est-ce qu’un apport personnel ?