Dans le cadre d’un crédit immobilier, une banque imposer généralement la souscription d’une assurance emprunteur. En complément du prix de base de l'assurance emprunteur, l’assureur peut appliquer des surprimes sur les garanties du contrat. Elles dépendent des risques propres à chaque profil emprunteur. Quand sont-elles appliquées ? Quel est leur montant ? Comment les éviter ?
Tout contrat d’assurance de prêt immobilier couvre l’assuré face à des risques comme le décès, la perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA), l’incapacité temporaire totale (ITT) ou encore l‘invalidité permanente totale ou partielle (IPT/ IPP).
En fonction des garanties souscrites, l’assureur assume le remboursement total ou partiel des mensualités ou du capital restant dû, si l’un des risques survient. En échange, l’assuré lui verse une cotisation de base, la plupart du temps prélevée de manière mensuelle, appelée prime.
En présence de risques médicaux, sportifs ou professionnels supérieurs aux risques « moyens » couverts par les garanties du contrat, l’assureur peut imposer à l’assuré le paiement d’une cotisation supplémentaire, appelée surprime. Calculée sous forme de pourcentage ou pourmillage, elle peut s’appliquer sur une ou plusieurs garanties prévues au contrat.
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Trois facteurs principaux peuvent induire le paiement d’une surprime dans un contrat d’assurance emprunteur :
La fixation du montant des primes et surprimes d’assurance emprunteur est libre. Chaque assureur décide du pourcentage appliqué en fonction des risques recensés, du type de crédit immobilier, du capital emprunté et de l’âge de l’emprunteur.
Ce document est utilisé par le service médical de l’assureur pour évaluer les risques. En fonction des réponses, il peut demander des examens ou analyses complémentaires. Il est important de bien le compléter. En cas de fausse déclaration involontaire, la loi prévoit une résiliation du contrat sous 10 jours. Une fausse déclaration volontaire révélée entraîne la nullité du contrat et la potentielle annulation du prêt. Dans le cas d’une fausse déclaration de mauvaise foi incontestable, l’assureur peut porter plainte pour fraude à l’assurance ou fraude de souscription.
Pour faciliter l’accès à l’assurance emprunteur, le plus souvent obligatoire dans le cadre d’un crédit immobilier, les personnes présentant un « risque aggravé de santé » peuvent se tourner vers la Convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé). Elle leur permet de bénéficier d’un contrat d’assurance à des conditions standards. Conclue entre l’État, les fédérations professionnelles des organismes d’assurance et des établissements de crédit, et les associations représentant les personnes malades et les consommateurs, elle s’applique dans deux cas de figure :
Dans tous les cas, l’emprunteur a tout intérêt à comparer les différentes offres des assureurs avant de contractualiser.
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