La construction d’une maison ou l’achat d’un bien immobilier en vue d’y vivre ou de le louer nécessite le montage d’un plan de financement solide. Le prêt in fine fait partie des multiples dispositifs permettant de financer un projet immobilier. En quoi consiste un prêt in fine ? Quels sont les avantages et inconvénients d’une telle solution ? Quels sont les prérequis pour y souscrire ? Focus sur les principales informations à connaître.
Le prêt in fine est un type de prêt permettant à un particulier ou un professionnel de souscrire un prêt dont le remboursement s’effectue en deux temps. Il rembourse dans un premier temps uniquement les intérêts du prêt par le biais de prélèvements mensuels, et dans un second temps, l’ensemble du capital emprunté en une seule fois. Ce dernier paiement intervient au terme du contrat.
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La durée du prêt in fine varie selon les cas. La durée maximale est souvent fixée autour de 15 ans.
Ce type de prêt s’adresse plutôt aux particuliers ou professionnels qui tirent déjà des revenus de la location d’un ou plusieurs biens. Il est toutefois aussi possible d’y recourir pour financer la construction ou l’achat de sa résidence principale.
Souscrire à un prêt in fine offre la possibilité de réduire les intérêts du prêt des revenus fonciers. Le souscripteur paie donc moins d’impôts. Cela est d’autant plus intéressant que les intérêts des prêts in fine sont généralement plus élevés que ceux d’un prêt classique.
Les conditions d’octroi des prêts in fine s’avèrent souvent plus complexes que pour les prêts classiques. L’emprunteur doit remplir de nombreuses conditions et montrer qu’il sera capable de restituer la totalité du capital emprunté au terme du contrat.
Afin de s’assurer des capacités de remboursement des emprunteurs, les établissements bancaires conseillent bien souvent la souscription d’un produit d’épargne en marge du prêt in fine. Ce dernier prend fréquemment la forme d’un contrat d’assurance-vie et l’emprunteur décide, en accord avec la banque, de la somme à verser régulièrement afin de reconstruire petit à petit le capital emprunté. Il est recommandé de privilégier des placements sûrs tels que des fonds en euros afin de s’assurer de la récupération de ses fonds à terme et de se prémunir en cas de crise financière et/ou immobilière survenant durant le contrat.
L’apport demandé pour bénéficier d’un crédit in fine est la plupart du temps plus élevé que pour un prêt classique. Son niveau varie en fonction des établissements bancaires mais un minimum de 30 % est susceptible d’être demandé au souscripteur.
Le prêt in fine se distingue du prêt amortissable de par les modalités de remboursement. Le prêt amortissable induit le versement de mensualités pour rembourser le prêt. Les mensualités couvrent à la fois le remboursement d’une partie du capital emprunté et le remboursement d’une partie des intérêts.
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