Après une période estivale relativement creuse, marquée par l'attente d'une restructuration gouvernementale, l'automne laisse entrevoir un horizon truffé d’opportunités, tant pour les futurs acquéreurs que pour les investisseurs.
Avec une baisse des taux d'intérêt prévue et des tendances qui redéfinissent le paysage immobilier, cette période pourrait être le moment opportun pour concrétiser votre projet d’achat immobilier.
Décryptage de ce mois de septembre, connu pour être « le mai de l’automne » – présenté par Le Plan Immobilier !
Une rentrée immobilière placée sous de bons augures ?
C’est un fait. Le contexte de la rentrée 2024 s'avère riche en nouveautés, notamment en raison de la présentation prochaine du projet de loi de finance – un facteur contribuant à redessiner les contours du marché immobilier.
La réduction des taux directeurs par la Banque centrale européenne (BCE), attendue pour le 12 septembre, pourrait bel et bien influencer le marché. Selon les dires de certains experts, une baisse de 25 points de base pourrait être répercutée sur les taux des crédits immobiliers. Il s’agit là d’un atout à ne pas sous-estimer pour favoriser l'accès à la propriété.
Parallèlement, les conditions d'obtention d'un crédit immobilier s'améliorent par rapport à l'année précédente. Et pour cause, des banques de renom, comme la Société Générale et BNP Paribas, se repositionnent sur le marché avec des offres de taux attractives.
Le courtier Meilleur Taux souligne, par exemple, que bon nombre d’établissements bancaires n'ont pas encore atteint leurs objectifs de crédit pour l'année – ce qui les pousse à proposer des conditions avantageuses pour attirer de nouveaux emprunteurs.
Le ministère de l'Économie a annoncé de son côté un assouplissement des critères d'octroi des crédits pour 2024, incluant, entre autres, une extension de la durée maximale d'emprunt à 27 ans pour les projets comportant des travaux d'amélioration (dépassant 10 % du coût total). Pour autant, l'impact de cette mesure reste à passer au peigne fin.
Les taux d'intérêt, revus à la baisse ?
47 % des Français envisagent d'investir dans l'immobilier
Malgré les incertitudes politiques et économiques qui planent sur les perspectives financières, le marché immobilier continue d'attirer les investisseurs et les primo-accédants.
Un sondage mené par Bricks.co, société d’actions simplifiée, révèle que près de 47 % des Français envisagent d'investir dans l'immobilier d'ici à la fin de l'année.
Parmi eux, 37 % envisagent d'investir dans l'immobilier locatif, tandis que 29 % privilégient l'achat de leur résidence principale.
Les régions d'Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur (PAC) et Nouvelle-Aquitaine sont en tête de liste des destinations de prédilection pour ces investissements.
Malgré tout, une poignée de freins persistent. Les principales barrières identifiées par les sondés sont le manque de budget (57 %) et les difficultés à obtenir un crédit immobilier (49 %). Le manque de temps et la complexité du processus d'investissement sont également cités comme des obstacles.
In fine, bien que le marché immobilier montre des signes de reprise, il demeure essentiel de bien se préparer et de s'informer sur les différentes options de financement disponibles, notamment pour les acquéreurs éligibles aux aides de l’État (prêt primo accédant, prêt à taux zéro (PTZ), TVA à taux réduit de 5 %, etc).
Pour aller plus loin :
Financer son achat lorsqu'on est primo-accédant : les aides existantes
Les villes les plus attractives pour acheter en septembre 2024
Le marché immobilier est marqué par des fortes disparités géographiques. Certaines villes continuent d'attirer les acheteurs et les investisseurs, tandis que d'autres stagnent.
En septembre 2024, Paris, Lyon, Bordeaux et Nantes se démarquent comme les villes les plus prisées, notamment grâce à leur dynamisme économique, leur qualité de vie et leur richesse culturelle.
Paris, une valeur sûre ?
Comme l’a si bien dit l’écrivain Jules Renard, « Ajoutez deux lettres à Paris : c'est le paradis ». Paris ou la « Ville des Lumières » reste une destination incontournable pour les investisseurs, malgré des prix élevés.
Le marché immobilier parisien est soutenu par une demande internationale constante, des projets d'urbanisme ambitieux et une offre limitée.
Des quartiers comme le 16ᵉ arrondissement, le Marais et les environs du canal Saint-Martin, sont particulièrement recherchés.
Pour aller plus loin :
Lyon, la capitale des Gaules
Surnommée la « capitale des Gaules », la Métropole de Lyon bénéficie de sa situation stratégique, de son dynamisme économique et de son attractivité pour les étudiants. Les prix y sont en moyenne de 5 500 € par mètre carré, avec des quartiers comme la Presqu'île et la Croix-Rousse particulièrement en vogue.
« Il y a, à Lyon, un côté italien, ocre, sienne. C'est une ville qui a un côté sombre, mystérieux, secret », prétendait Bertrand Tavernier, réalisateur, scénariste, producteur et écrivain français.
Bordeaux : un cadre de vie attractif
Bordeaux, aussi appelée « la Belle Endormie », recèle d’anecdotes insolites – comme le fait que le plus vieux pied de vigne se trouve à côté d’un McDonald’s !
La métropole bordelaise séduit par son cadre de vie agréable et sa proximité avec la côte atlantique.
Il faut savoir que la ville a enregistré une augmentation des prix de 4 % sur un an, avec un prix moyen de 4 800 € par mètre carré. Les quartiers de Saint-Michel et des Chartrons, en pleine transformation, attirent de nombreux investisseurs.
Nantes, entre dynamisme et transition écologique
Nantes, avec un prix moyen de 4 200 € par mètre carré, se présente comme une ville en pleine expansion.
Elle séduit par son développement économique rapide, son patrimoine historique et son engagement en faveur de la transition écologique. Le quartier de l'île de Nantes est particulièrement recherché.
N.B. : ne soyez pas surpris d’entendre encore aujourd’hui certaines expressions nantaises, comme « Allez, à la revoyure ! », signifiant « Allez à la prochaine ! ».
Quelles perspectives pour les mois à venir ?
Les analystes s'accordent à dire que la tendance à la baisse des prix de l'immobilier va se poursuivre, corrélée à la diminution des taux d'intérêt jusqu'à la fin de l'année.
Les prévisions suggèrent une baisse des prix de 4 % à l’échelle nationale, avec une diminution de 6 % en région parisienne, d’après l'estimation du site Meilleurs Agents.
Le nombre de transactions immobilières dépendra largement de l'évolution des prix. Si ceux-ci continuent de baisser, en accord avec la diminution du pouvoir d'achat des acquéreurs, le marché pourrait se stabiliser, voire enregistrer une légère hausse.
À contrario, si les prix restent inchangés et que les taux d'intérêt ne baissent pas de manière significative, le marché immobilier pourrait connaître une baisse supplémentaire.
De quoi laisser planer un suspense général pour les acteurs de la filière construction et immobilière. Dans tous les cas, restons optimistes, comme le dit le vieil adage : « En septembre, si trois jours, il tonne, c'est un nouveau bail pour l'automne » !
Estimation de la FNAIM
- La Fédération Nationale de l'Immobilier (FNAIM) avait initialement prévu : une baisse de 10 % du volume des transactions pour 2024, avec un marché s'établissant autour de 800 000 transactions.
- Cette prévision a néanmoins été révisée à la baisse, avec un total estimé entre 765 000 et 780 000 transactions, contre 875 000 en 2023 et 1 150 000 en 2022.
Pour aller plus loin :