Quelles sont les tendances actuelles et comment se prépare-t-on à l'avenir dans un environnement économique difficile ?
Découvrez les enjeux dans la filière immobilière et construction neuve – présenté par Le Plan Immobilier.
Les permis de construire, revus à la baisse
Le nombre de permis de construire délivrés a enregistré une chute importante entre 2024 et 2025.
Sur les 12 derniers mois, environ 331 000 logements neufs ont été autorisés, soit une baisse de 10,7 % par rapport à l'année précédente.
Cette tendance marque un recul significatif par rapport à la période pré-Covid, où les permis étaient plus nombreux de 28 %.
Qu'est-ce qu'un permis de construire ?
Les causes de cette baisse sont multiples : les promoteurs hésitent à investir dans de nouveaux projets en raison de l'augmentation des coûts de construction et des taux d’intérêt élevés, ce qui réduit la rentabilité des projets.
Moins de chantiers lancés en février 2025
La tendance des permis de construire est suivie par celle des mises en chantier. En février 2025, environ 23 700 logements ont été lancés, soit une diminution de 6,9 % par rapport à janvier.
Ce chiffre témoigne d'un ralentissement prolongé du secteur, bien en deçà des niveaux d'avant la crise sanitaire.
À propos d'une mise en chantier
Les raisons ? L'incertitude économique, le coût des matériaux et les difficultés d'approvisionnement obligent les promoteurs à revoir leurs projets à la baisse.
Cette situation affecte directement la disponibilité des biens neufs sur le marché, rendant l'accès à un logement plus complexe.
L'offre de logements neufs en tension : quelles conséquences sur le marché ?
Avec un nombre réduit de permis délivrés et de chantiers lancés, l'offre de logements neufs devient de plus en plus limitée.
Cela se traduit par plusieurs conséquences pour le marché :
- Moins de choix : les futurs habitants ont moins de possibilités pour se projeter dans un logement d'un programme immobilier neuf.
- Délais plus longs : les délais d'attente pour l'accès à un bien neuf risquent de s'allonger, particulièrement dans les zones les plus tendues.
- Réduction des lancements commerciaux : les promoteurs préfèrent attendre avant de lancer de nouveaux projets, ce qui limite encore l'offre.
La prudence des promoteurs : un marché en mutation
Face à l'incertitude économique, de nombreux promoteurs adoptent une position plus prudente. Ils privilégient désormais les projets à forte valeur ajoutée, avec des caractéristiques spécifiques et plus recherchées.
Cette stratégie permet de mieux répondre à la demande existante tout en optimisant les coûts.
Les aides à la construction, comme le Prêt à Taux Zéro (PTZ) ou les dispositifs fiscaux, jouent un rôle important dans ce contexte.
Cependant, les effets de ces politiques ne sont pas encore totalement visibles et leur impact reste à confirmer sur le long terme.
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Quid des mois à venir dans le secteur de l'immobilier neuf ?
Même si le marché du neuf est à la baisse, il reste des opportunités. La prudence des promoteurs peut, à terme, entraîner une revalorisation de certains projets.
L'évolution des politiques publiques, des taux d’intérêt et des normes environnementales influencera grandement la reprise du secteur.
Faut-il s'attendre à un rebond de la construction neuve dans les prochaines années ?
La réponse dépendra de l’évolution de la conjoncture économique et de l’adaptation des acteurs du secteur aux nouvelles attentes des consommateurs, notamment en matière de durabilité et d'innovation.

Pour aller plus loin :
Comment les promoteurs immobiliers intègrent-ils l’éco-construction ?