Des taux immobiliers en hausse depuis le début de l’année
1,25 %, c’est la moyenne constatée au deuxième trimestre par l’observatoire Crédit Logement /CSA en matière de taux de crédit immobilier. Nous parlons bien là de moyenne, toutes durées confondues, ce taux passant à 1,29 % pour le mois de juin.
Le plancher historique des taux du crédit immobilier a été atteint en décembre 2019 avec 1,11 % en moyenne. La remontée a été progressive sur le début de l’année 2020 pour atteindre ce 1 ,25 % de moyenne constaté en mai par l’observatoire. Une "réponse à la montée des risques et de l'incertitude sur les évolutions macroéconomiques et financières à venir" indique-t-il dans son communiqué, notant toutefois que cette remontée, ainsi que la poursuite de la hausse des prix de l’immobilier, ont pu être partiellement compensées par l’allongement de la durée des crédits. Cette durée s’est en effet élevée à 231 mois soit un peu plus de 19 ans.
En relevant leurs barèmes, les banques semblent adopter une attitude prudentielle, en réponse à un contexte marqué par les conséquences de la crise sanitaire.
Les effets conjoints du confinement et des recommandations du HCSF
La hausse des taux que l’on a pu observer en début d’année et qui s’est poursuivie jusqu’en mai résulte du contexte économique lié à la pandémie de COVID-19. Mais les conditions d’octroi du crédit immobilier se sont, elles aussi, resserrées. Ce qui s’explique par deux facteurs.
Tout d’abord, fin 2019, le Haut Conseil de Stabilité Financière avait invité les banques à ne plus prêter sur des durées supérieures à 25 ans et à respecter le taux d'endettement maximum de 33%, ce qui avait déjà eu pour effet d’éloigner certains emprunteurs, principalement primo-accédants et en bout de chaîne, les investisseurs au taux d’endettement généralement élevé. L’autre facteur est bien entendu le confinement, suite à la pandémie de COVID-19. Les banques prennent en effet moins de risques dans un contexte de crise économique, d’autant plus que le gouvernement table sur une récession de 11 % en 2020. Si elles ont dans un premier temps remonté leurs taux, elles tendant à les baisser légèrement en juillet selon ce que peuvent noter les courtiers immobiliers. Une baisse que l’on remarque surtout sur les meilleurs taux, accessibles aux meilleurs profils d’emprunteurs.
Des banques sélectives
L’attitude des banques ? Après un confinement qui a vu baisser leur production de crédits, elles demeurent conquérantes et souhaitent toujours attirer de nouveaux emprunteurs. Mais elles se font plus sélectives. Le respect des recommandations du HCSF implique qu’elles sont regardantes sur certains aspects du financement, comme l’apport personnel : il est d’ailleurs conseillé de présenter au moins 10 % d’apport. Elles vont également être très regardantes sur la pérennité de l’emploi de l’emprunteur, dans ce contexte incertain.
Alors est-il toujours opportun d’emprunter ? Oui, même si l’on constate par ailleurs une hausse des prix de l’immobilier qui ne faiblit pas. L’augmentation légère des taux immobilier se fait tout de même sur des valeurs assez basses, et pouvoir contracter un prêt immobilier autour de 1,30 % sur 20 ans demeure attractif pour bon nombre d’acquéreurs. L’accès au crédit immobilier, il est vrai, se complique.
Dans ce contexte qui souffle le chaud et le froid selon les profils des emprunteurs, l’accompagnement d’un courtier en crédit immobilier peut être utile. En effet, en professionnel du crédit, sa connaissance fine du secteur bancaire lui permet d’orienter ses recherches vers les banques les plus à même de financer les projets de ses clients, en fonction de leur projet et de leur profil d’emprunteur. Il s’agit en effet de frapper aux bonnes portes. La dimension de conseil a également son importance, dans la perspective de constitution d’un dossier solide. Les emprunteurs eu quoi qu’il en soit tout intérêt à utiliser de nombreux simulateurs pour préparer le financement avant de se lancer. Connaître son enveloppe budgétaire permet en effet une recherche de bien plus efficace.