ITW : Frédéric Motta, Directeur Général de WiredScore France, répond à nos interrogations sur les smart buildings


Le Plan Immobilier est allé à la rencontre de Frédéric Motta, Directeur Général de WiredScore France, label international destiné à la connectivité des immeubles, pour répondre à nos interrogations sur les smart buildings.

ITW : Frédéric Motta, Directeur Général de WiredScore France, répond à nos interrogations sur les smart buildings

Plan Immobilier : Qu’est-ce qu’un smart building ?

Frédéric Motta : Il n’y a pas vraiment de définition normalisée du terme « smart building » à proprement parler. C’est pour cette raison que nous avons lancé notre label sur le sujet pour proposer une approche structurée en sollicitant nos clients, les décideurs immobiliers.

Notre vision du smart building s’apparente à un bâtiment dans lequel la technologie est mise à profit pour développer des fonctionnalités au service des utilisateurs de l’immeuble.

« Il ne s’agit pas de la somme de nouvelles technologies, mais plutôt d’une manière d’utiliser la technologie qui existe déjà dans les immeubles. » confie Frédéric Motta.

 

P.I. : Quels cas d’usage pour le smart building ?

F.M. : Derrière cette appellation de smart building, il y a un écosystème assez vaste et complexe à comprendre pour les professionnels de l’immobilier.

Le smart building concerne aussi bien les fournisseurs de GTB (Gestion Technique des Bâtiments), que les fournisseurs d’applications ou de services numériques visant à optimiser la gestion quotidienne de l’immeuble.

Voici quelques illustrations de cas d’usage du smart building :

  • La mesure et la gestion du confort (exemple : amélioration de la qualité de l’air au sein des habitations à travers des capteurs, etc).
  • La mesure d’occupation (exemple : accompagnement des entreprises vers un mode de travail hybride, etc).
  • L’optimisation de la maintenance d’un immeuble via une application permettant de faciliter la résolution des problèmes techniques (exemple : mise en relation avec des services de réparation, etc).

 

P.I. : Qui sont les occupants des bâtiments intelligents ?

F.M. : Les particuliers comme les professionnels tirent profit des avantages des smart buildings.

Les cas d’usage des bâtiments intelligents s’appliquent dans différentes typologies d’immeubles (centres commerciaux, espaces de travail, établissements hôteliers, logements collectifs, etc).

« Pour l'instant, notre labellisation SmartScore n'est disponible que pour l'immobilier d'entreprise. » souligne Frédéric Motta.

 

P.I. : Quels sont les avantages de ce type de bâtiment pour les acteurs de l’immobilier ?

F.M. : Le smart building est une nouvelle façon de répondre aux attentes des utilisateurs, tout en améliorant la gestion des immeubles (réduction des charges, optimisation de la maintenance, gestion des énergies, etc).

Un immeuble intelligent est aussi plus attrayant, car il s’adapte aux problématiques de notre époque en utilisant les technologies d’aujourd’hui.

Grâce à l’utilisation de la data via l’usage du smart building, un investisseur ou propriétaire immobilier va pouvoir piloter indépendamment ses actifs avec une vision plus large et une meilleure compréhension sur ce qu’il se passe au sein des immeubles.

Globalement, le smart building génère de la valeur pour les acteurs immobiliers.

 

P.I. : Pourquoi investir dans un smart building ?

F.M. : La valeur d’usage et d’efficacité ou la réduction de l’impact environnemental sont les principales motivations qui poussent les investisseurs et les particuliers à acquérir un bien à usage d’habitation ou professionnel dans un bâtiment intelligeant.

 

P.I. : En quoi ces smart buildings sont-ils l’alternative idéale pour répondre aux réglementations, tout en prenant de l’avance sur les objectifs environnementaux ?

F.M. : Les smart buildings sont l’une des composantes permettant de répondre au Dispositif Eco Efficacité Tertiaire (DEET et au décret BACS (Building Automation & Control Systems) :

  • Le (DEET) ou « décret tertiaire » impose depuis cette année une réduction des consommations énergétiques progressive pour les bâtiments tertiaires.
  • Le décret BACS oblige certains immeubles à mettre en place un système d'automatisation et de contrôle, comme la GTB (Gestion Technique du Bâtiment), d'ici le 1er janvier 2025.

En somme, les smart buildings répondent aux enjeux des villes intelligentes de demain, tout en permettant aux usagers de mieux vivre dans leur environnement urbain.

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