La question du coût reste centrale, mais elle est loin d’avoir une réponse unique. Le budget nécessaire dépend d’un panel de facteurs tels que la région, les matériaux utilisés, le type de maison ou encore les réglementations en vigueur dans le secteur du bâtiment.
La construction d'une maison neuve varie grandement selon plusieurs paramètres – surface, choix des matériaux, main-d'œuvre – mais également en fonction du type de constructeur.
Il est essentiel d’analyser chaque option pour comprendre les différences de coût.
Alors, combien faut-il débourser en 2024 pour construire une maison individuelle ? Décryptage.
RE 2020 : quel impact sur les coûts de construction ?
Depuis l’entrée en vigueur de la Réglementation Environnementale 2020 (RE 2020), la construction d'une maison neuve doit répondre à des normes plus exigeantes en matière de performance énergétique et d’impact environnemental.
Ces obligations – comme une isolation renforcée, l’utilisation d'énergies renouvelables telles que les pompes à chaleur – ont un impact direct sur le coût de construction.
La RE 2020 impose un besoin bioclimatique (Bbio) inférieur à un seuil, lequel dépend de la région et de l’altitude.
Dans les zones plus froides ou en altitude, les maisons doivent naturellement être mieux isolées, tandis que dans les régions plus chaudes, les efforts se concentrent sur le confort d’été.
Investir dans l’isolation dès la construction du logement permettra de réaliser des économies d’énergie sur le long terme.
Pour aller plus loin :
Prix moyens des maisons neuves par mode de construction
Type de constructeur |
Surface moyenne |
Prix au m² |
Prix total |
Architecte |
147 m² |
2 173 €/m² |
320 300 € |
Constructeur (CCMI - loi de 1990) |
116 m² |
1 742 €/m² |
201 300 € |
Entrepreneur ou artisan |
126 m² |
1 758 €/m² |
221 300 € |
Particulier (autoconstruction) |
129 m² |
1 571 €/m² |
202 400 € |
Autres cas |
126 m² |
1 841 €/m² |
231 000 € |
Moyenne France entière |
121 m² |
1 731 €/m² |
209 600 € |
Données du ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires à décembre 2023 – relayées par Construire sa maison
Dans l’ensemble, ces chiffres traduisent la variation des coûts de construction d’une maison individuelle.
Celui-ci fluctue non seulement en fonction de la taille et du type de maison, mais aussi du mode de construction choisi.
Différents types de maisons individuelles sur le marché
Le choix du type de maison est également un facteur déterminant du coût final. Chaque option présente des avantages et des inconvénients en fonction du budget et des priorités personnelles.
D’après Habitat Concept, voici quelques exemples courants de maisons neuves :
- Maison en kit : solution économique, mais souvent considérée comme moins durable.
- Maison traditionnelle : modèle « standard » particulièrement plébiscité.
- Maison contemporaine : plus personnalisable, généralement conçue par un architecte, avec des lignes épurées et modernes.
- Maison à toit plat : plus coûteuse que le toit en pente, elle séduit par son esthétique avant-gardiste.
- Maison écologique : de plus en plus prisée, mais avec un surcoût de 20 à 30 % pour respecter les normes environnementales strictes.
Ndlr : une maison à étage est habituellement plus économique qu'une maison de plain-pied pour une surface habitable équivalente.
Régions et variations de prix : une réalité à considérer
Parallèlement, il faut savoir que les coûts de construction d’une maison neuve varient aussi en fonction de la région.
Par exemple, construire dans le sud de la France – où les étés sont plus chauds – implique de prioriser le confort thermique estival, ce qui peut se traduire par des frais supplémentaires liés à l’installation de dispositifs de rafraîchissement.
En montagne ou dans les régions froides, l’isolation devra être renforcée pour répondre aux exigences de la RE 2020, ce qui alourdira également la facture.
Exonération de taxe foncière et subventions locales
Toute maison neuve bénéficie d’une exonération de taxe foncière pendant deux ans.
Concrètement, pour les maisons dites BBC (Bâtiment Basse Consommation) ou passives, cette exonération peut être prolongée à cinq ans, voire plus dans certaines communes.
Les subventions locales peuvent être octroyées par certaines régions ou municipalités dans le cadre de programmes de dynamisation urbaine ou de promotion de constructions économes en énergie.
Ces aides, bien que moins médiatisées, peuvent considérablement alléger le coût global de la construction.
Pour aller plus loin :