Los Angeles s’est désistée mais le vote officiel du Comité international olympique sera rendu le 13 septembre prochain. Paris devrait accueillir les Jeux Olympique d’été au cours des mois d’août et septembre 2024.
Dans sa candidature, Paris promet les jeux les plus « verts » de l’histoire et alignés sur les accords de Paris pour le climat. Le projet s’appuie en effet sur 95 % de sites existants ou temporaires, et sur seulement deux nouveaux équipements (93% selon l’estimation corrigée par la commission d’évaluation de sites sportifs). C’est un des arguments majeurs de la campagne olympique.
- 27 sites existants
- 8 sites à aménager temporairement
- 1 site à rénover
- 4 sites à construire, dont le village olympique
Le comité du projet évalue le budget global à 6,6 Mds € dont 3 Mds € pour les infrastructures. L’île-Saint-Denis accueillera le futur village olympique et 80 % des sites de compétition devraient être localisés dans un rayon de 10 km. L’objectif est que 85 % des athlètes soient logés à moins de 30 minutes de leur site de compétition. Le long de la Seine, on retrouvera également beaucoup d’aménagements. Le fleuve lui-même sera dépollué afin d’accueillir les épreuves de natation en eau libre.
Quel effet attendre sur le marché immobilier parisien ?
Les professionnels de l’immobilier sont à peu près d’accord. Le marché parisien ne cesse d’augmenter, ce ne sont pas les JO qui vont bouleverser cette tendance. De plus l’immobilier se joue sur le long terme. L’effet durable ne sera peut-être pas visible d’ici à 2024.
Cependant la Seine-Saint-Denis et le Val d’Oise pourraient bénéficier d’un « rattrapage » des prix au m² par rapport aux autres départements franciliens. Bernard Cadeau, président du réseau d’agences immobilières Orpi, rappelle que « l’arrivée du Stade France en Seine-Saint-Denis a fait monter les prix. » Aussi le développement des infrastructures urbaines (route, transport en commun …) impactera indéniablement certaines villes.
Grand Paris Express
44 gares du Grand Paris Express devraient être en service pour les JO. Et on l’observe partout en France, les lignes de transport accélèrent les programmes immobiliers qui y sont associés. Près de 70 000 logements seront construits dans le cadre du Grand Paris Express. De quoi inévitablement jouer sur les prix de l’immobilier.
Les loueurs Airbnb attendent le top départ
Les retombées économiques estimées oscillent entre 5,6 et 10,7 Mds € pour Paris et la région parisienne. C’est sans compter sur les particuliers franciliens loueurs de meublés de tourisme sur les plateformes telles qu’Airbnb. A peine l’annonce du retrait de Los Angeles diffusée, les internautes ont annoncé la couleur. Ils proposeront des tarifs élevés voire astronomiques. Les événements sportifs ou culturels attirent une clientèle qui ne souhaite ou ne peut pas forcément loger dans les hôtels, c'est évidemment très tentant pour les propriétaires.
À Rio, en 2016, les nuitées ont atteint 206 $ en moyenne (174 €), ce qui en a fait la ville la plus chère du monde sur Airbnb le temps de l’évènement. Les biens à proximité des 33 sites olympiques prévus vont être très prisés. Outre la règle des 120 jours, la Ville de Paris ne s’est pas encore exprimée sur une consigne ou une interdiction. En 2012 à Londres, une amende de 23.000 euros menaçait les particuliers souhaitant mettre en location leur appartement ou leur maison sur Airbnb.