Et si les zones périurbaines sortaient gagnantes de la crise ?


Le 23/06/2020
Et si les zones périurbaines sortaient gagnantes de la crise ?

L’expérience du confinement en appartement pendant de longues semaines a peut-être achevé de convaincre un grand nombre de citadins de déménager. Toutefois, un tel changement de cadre de vie a ses inconvénients comme ses atouts.

 

Habiter en zone périurbaine : des avantages plus séduisants que jamais

C’est une tendance connue et identifiée depuis de nombreuses années : les communes situées à distance pratique des centres-villes des grandes agglomérations (30 à 40 minutes de route au maximum, voire davantage dans les métropoles les plus importantes) gagnent constamment en attractivité et en population. Ce phénomène de périurbanisation se traduit notamment par la multiplication des lotissements pavillonnaires, occupés par des familles qui troquent volontiers l’offre commerciale et culturelle des grandes villes au profit d’un cadre de vie plus calme et protégé.

S’il est encore trop tôt pour l’affirmer avec certitude, la pandémie du coronavirus pourrait confirmer et amplifier cette tendance de fond. Après plus de deux mois d’un confinement monotone entre les quatre murs d’un appartement, de nombreux citadins pourraient réévaluer leurs priorités et opter pour un déménagement dans les zones périurbaines. Après tout, ces dernières cumulent certains des avantages de la campagne avec une proximité raisonnable de la ville et de ses services.

 

Bon à savoir
Zones périurbaines : payer autant pour... plus grand !

Avec un budget de 251 000 €, un acquéreur en 2020 peut espérer obtenir :

  • 48 m² supplémentaires à Hoenheim par rapport à Strasbourg
  • 32 m² supplémentaires à Gennevilliers par rapport à Paris
  • 25 m² supplémentaires à Ambarès-et-Lagrave par rapport à Bordeaux
  • 15 m² supplémentaires à Marignane par rapport à Marseille.*

 

 

La maison individuelle : un rêve largement partagé

La maison individuelle avec jardin n’a certes pas perdu en attrait pendant la longue crise sanitaire traversée par le pays. Bien au contraire : selon une étude récente, les recherches sur Internet liées aux annonces immobilières de biens individuels ont connu une augmentation subite. Dans une commune périurbaine et de taille moyenne comme Choisy-le-Roi, la différence est de l’ordre de 25 % de requêtes supplémentaires sur le terme « maison » en mai 2020 par rapport à mai 2019. *

 

 

Faut-il vraiment quitter la ville ?

Le choix d’une nouvelle résidence principale, notamment dans le cadre d’un achat, est un projet qui nécessite une visibilité minimale de quatre à cinq ans. Il doit être mûri soigneusement sans se focaliser sur deux à trois mois d’une mauvaise expérience. Si un cadre de vie périurbain est bien celui qui convient à un grand nombre de Français, il est important de rappeler certaines réalités dont :

  • La longueur des temps de trajet et les migrations pendulaires pour se rendre sur le lieu de travail
  • L'offre parfois réduite de transports en commun donc la nécessité d'avoir une voiture
  • Des opportunités professionnelles plus difficiles à trouver lorsque le bassin d’emploi est trop éloigné
  • Des services publics moins accessibles