Axée sur ce que le gouvernement qualifie de "choc d'offre", cette initiative rappelle les propos tenus par le Président de la République Emmanuel Macron en 2017.
Mais en quoi consiste précisément ce « choc d'offre » ? Il s'agit d'une stratégie visant à stimuler la construction de logements, avec pour objectif de réduire les tensions sur le marché et de faciliter l'accès au logement pour tous.
Le logement social au cœur de la stratégie
Au cœur de cette politique se trouve le logement social. Les chiffres de la Fondation Abbé Pierre révèlent que 2,6 millions de Français sont en attente d'un logement social, tandis que la construction de ce type de logements est au plus bas depuis 2005.
Pour inverser cette tendance, le gouvernement prévoit de lancer une expérimentation dans 20 territoires, visant à accélérer les procédures d'urbanisme et à faciliter la construction de 30 000 nouveaux logements sociaux en trois ans.
Au détour de son discours, Gabriel Attal a notamment affirmé « pouvoir se loger, acquérir son logement, c’est le projet d’une vie, l’assurance d’une retraite sereine ».
Plusieurs axes d'action pour dynamiser le secteur du logement
En plus de cette mesure, Gabriel Attal a annoncé cinq autres axes d'action pour dynamiser le secteur du logement :
- Simplification des normes de construction pour réduire les coûts et accélérer les projets. Une semaine auparavant, le Président de la République avait d’ores et déjà souligné qu’il fallait « réduire les délais » et « contraindre les procédures », en ajoutant qu’il fallait aussi éviter les recours multiples.
- Révision du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) pour éviter la stigmatisation des petites surfaces.
- Simplification du dispositif MaPrimeRénov' dédié à la rénovation.
- Création de 30 000 logements supplémentaires en trois ans, y compris la réquisition de locaux vacants.
- Priorité aux maires dans l'attribution des logements sociaux dans leur commune, afin de les inciter à en construire davantage. « C'était une mesure très attendue par les élus locaux », a indiqué Gabriel Attal.
Réforme de la loi SRU pour répondre à une demande croissante
Une réforme de la loi SRU est envisagée, avec pour objectif de favoriser la construction de logements intermédiaires pour répondre à une demande croissante.
Cette loi impose actuellement un quota minimum de logements sociaux dans les grandes villes, mais le gouvernement propose d'y inclure également des logements intermédiaires accessibles à la classe moyenne.
« Vous le savez, d’ici 2025, toutes les communes soumises à la loi SRU doivent posséder au moins un quart de logements sociaux sur leur territoire (…) » a expliqué le Premier Ministre, avant d’ajouter : « Nous proposerons d'ajouter pour une part les logements intermédiaires, accessibles à la classe moyenne, dans ce calcul ».
Globalement, la Politique du Logement annoncée par Gabriel Attal vise à stimuler la construction de logements, en particulier sociaux, tout en simplifiant les procédures et en adaptant les normes pour répondre aux besoins des Français en matière de logement.