Le smart building, la technologie au service du bâtiment


Le 05/04/2022
Smart building immobilier

L’intégration de systèmes intelligents contribue à l’entrée de la construction dans une nouvelle ère : celle du smart building. Applications, avantages et inconvénients, petite visite guidée du bâtiment du XXIe siècle.

Smart building : définition

Un smart building, ou bâtiment intelligent, intègre des systèmes numériques chargés d’optimiser la consommation des énergies tout en renforçant le confort des occupants. Ce concept concerne les constructions destinées à l’habitation et à un usage professionnel. En plus de réduire les coûts opérationnels, les entreprises améliorent les conditions de travail des employés sur place.

Concrètement, comment ça fonctionne ?

Ce type d’habitat repose sur un ensemble de capteurs chargés de récupérer les données d’ambiance (température, hygrométrie, niveau sonore, utilisation ou non des pièces). L’analyse de ces données par la technologie GBT (gestion technique des bâtiments) permet un pilotage en temps réel du chauffage, de la climatisation, de l’éclairage, des accès, des alarmes ou de la vidéosurveillance.

Les occupants bénéficient, en outre, d’un accès simplifié aux données externes pouvant les intéresser : horaires des transports à proximité, menu du restaurant d’entreprise ou météo.

 

Bon à savoir
Petit lexique du smart building

 

Immotique : il s’agit de la domotique appliquée aux immeubles (centralisation du contrôle des systèmes de l’habitat).

Smart grids : les réseaux électriques communicants optimisent la production, la distribution et la consommation de tous les équipements du bâtiment.

 

 

Quels sont les avantages du smart building ?

Ce type de construction répond parfaitement aux attentes des Français marqués par la crise sanitaire et l’actuelle explosion des prix de l’énergie. Selon une enquête récente menée par l’institut YouGov, 55 % des Français souhaitent l’intégration des innovations technologiques dans leur immeuble.

 

Intelligent et connecté, le smart building possède d’indéniables atouts :

  • 40 % d’économies d’énergie : la gestion optimisée des énergies, ajoutée à une isolation optimale, diminue la consommation et élimine les gaspillages ;
  • Une sécurité accrue : les systèmes connectés de télésurveillance, d’alarme et de gestion des ouvertures renforcent et facilitent la protection ;
  • Plus de confort : le pilotage automatisé simplifie la vie des habitants ;
  • L’automatisation fait gagner du temps et améliore le bien-être des occupants dans leur espace de vie ou de travail (fermeture automatisée des volets, gestion de l’éclairage, accès à l’information).

 

Prix, obsolescence et données privées : les inconvénients du smart building

Tout choix technique a ses désavantages, le smart building n’échappe pas à la règle :

  • Le coût au m² : l’intégration des technologies, smart grids et immotique, implique un surcoût initial. Les économies d’exploitation réalisées doivent pouvoir amortir l’investissement initial. La rentabilité s’obtient d’autant plus vite que le bâtiment concerné est important.
  • L’obsolescence : les technologies vertes et connectées évoluent rapidement. Les systèmes intégrés dans le bâtiment peuvent nécessiter des remises à niveau plus ou moins fréquentes.
  • La compromission : le pilotage des équipements électriques et le stockage des données à fin d’optimisation de gestion des énergies peuvent porter atteinte à la vie privée des occupants. Ces données permettent en effet de dresser un profil précis des habitudes et modes de vie de ces derniers. Le smart building implique une réflexion sur un modèle respectueux et protecteur de la vie privée.

 

Bon à savoir
L’ancien est concerné !

 

Le smart building ne s’applique pas qu’aux constructions neuves. Les technologies de gestion technique du bâtiment (GTB) peuvent être intégrées dans une large opération de rénovation. Il s’agit d’un enjeu considérable.

Avec 91 millions de tonnes de CO2 émis par an, le résidentiel représente 20 % des émissions nationales de gaz à effet de serre. Le smart building appliqué à grande échelle contribuerait à l’objectif de neutralité carbone prescrit par le GIEC pour 2050.

 

 

Le smart building s’impose aujourd’hui comme un levier d’action puissant pour maîtriser la dépense énergétique et l’empreinte carbone. Cette construction efficiente s’inscrit parfaitement dans la nécessaire politique de transition énergétique.

Architecte, ingénieurs, énergéticiens et promoteurs contribuent désormais à l’émergence d’une révolution inédite du bâtiment : un pas de géant vers un modèle d’habitat ou de locaux professionnels vraiment écoresponsables !

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