Métropole de Lyon : le marché du logement neuf, soumis à de vives tensions


Le 07/02/2023
Conférence de presse FPI

Avec 2 551 réservations de logements collectifs (hors ventes en bloc) en 2022, le marché du logement neuf à Lyon a atteint son plus bas niveau historique. Lors d’une table ronde, divers acteurs de la profession ont échangé autour des chiffres du marché du logement neuf lyonnais de l’année écoulée.

La Métropole de Lyon, la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) Région Lyonnaise, Pôle Habitat FFB Auvergne-Rhône-Alpes et le Cecim étaient réunis pour cette occasion.

Place aux principaux points à retenir avec Le Plan Immobilier, également convié à cette table ronde !

 

Métropole de Lyon : trop de communes sans offre de logements neufs

Alors que les données du Cecim démontrent la véritable attractivité de la Métropole de Lyon, 3 091 logements ont été mis en vente en 2022, soit 16 % de moins qu'en 2021.

Cette baisse significative des ventes résulte à la fois de la conjoncture économique instable à l’échelle nationale et de l’absence d'offre dans certaines communes.

 

"Dans huit communes de la métropole, il y a moins de 10 logements neufs à vendre et dans 21 communes, il n’y en a aucun. L'obtention des permis de construire est une problématique.", explique Philippe Layec, Président de la FPI Région Lyonnaise.

 

En résumé : le renouvellement de l’offre reste insuffisant pour pallier les besoins de toutes les catégories de revenus, tant en accession que pour le logement locatif social.

 

L’envolée du prix de vente moyen dans la métropole lyonnaise

Le prix de vente moyen (en secteur libre, hors stationnement et en TVA) dans la métropole a poursuivi son envolée en 2022 pour atteindre 5 370 €/m2 habitable dans la métropole, en hausse de 2 % par rapport à 2021 et 6 361 €/m2 habitable à Lyon intra muros, soit +3,5 % par rapport à 2021.

 

Bon à savoir

Autre constat :

À noter que les ventes de biens situés hors métropole lyonnaise représentent la moitié de celles réalisées dans la métropole. Ce qui illustre le fait que de plus en plus de ménages s’éloignent de la ville pour habiter en périphérie, où l’étalement urbain s'accentue.

 

 

La baisse des constructibilités, corrélée à la modification n°3 du PLU-H ?

La modification n°3 du PLU-H a provoqué une baisse du nombre de projets de construction de nature à générer une nouvelle augmentation des prix de vente, mais aussi à enterrer la création d'un certain nombre de nouveaux logements.

 

"A Champagne-au-Mont-d'Or, à titre d’exemple, sur un terrain où l’on peut construire 44 logements, la modification n°3 du PLU-H fait baisser le programme à 14 logements.", relate Gérald Fontanel, Président de Pôle Habitat FFB Auvergne-Rhône-Alpes.

 

De fait, la révision n°4 du PLU-H pourrait-elle laisser entrevoir des perspectives moins sombres pour la filière construction ?

 

Les chiffres essentiels à retenir pour la profession

Réservation à fin 2022 : 2 551 dans la métropole lyonnaise, c’est-à-dire, "(…) le pire chiffre du 21e siècle." annonce Eric Verrax, président du Cecim.

En revanche, le volume de réservations de logements à l’extérieur de la métropole est à la hausse, "(…) puisque nous sommes presque au troisième meilleur chiffre du 21e siècle.".

Ventes en bloc à fin 2022 : 940, "(…) le plus mauvais chiffre depuis 2011".

Offre disponible à fin 2022 : 3 740 logements, une hausse faussée par rapport à 2021 et 2019 en raison de la baisse des ventes de logements.

 

"Nous sommes dans une situation totalement singulière. Il n’y a pas qu’une seule solution sur la politique du logement. Nous devons construire beaucoup plus, car nous n’arrivons pas à loger les grands lyonnais et les grandes lyonnaises. Ce qui est une priorité majeure." souligne Renaud Payre, Vice-Président de la Métropole de Lyon.

 

 

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