Les végétaux verdissent peu à peu les façades des habitations et les espaces publics au sein des villes. En quoi l’inclusion du végétal dans l’architecture est-elle bénéfique pour les villes de demain ? Réponse avec Le Plan Immobilier !
Les espaces verts, indispensables pour les « Smart-City »
Des températures anormalement chaudes en milieu urbain
Les îlots de chaleur ont un réel impact négatif sur la qualité de vie des citadins, amenant des températures anormalement chaudes. Ce qui entraîne une détérioration de la santé des populations les plus vulnérables. En milieu urbain, l'indice de température est généralement plus élevé, de 3 à 10°C supérieur, par rapport aux zones rurales.
Pour enrayer ce cercle vicieux, planter des arbres et des végétaux permet de réduire la pollution urbaine. Leur rôle de régulateur est indispensable pour les décennies à venir. Les arbres et les végétaux réduisent en effet l'impact des îlots de chaleur. Ils parviennent même à diminuer la température de l’air ambiant.
La végétalisation des zones urbaines et péri-urbaines
Depuis ces dernières années, les dirigeants des villes s’intéressent de plus en plus à la végétalisation des zones urbaines et péri-urbaines. Déstresser les populations urbaines est un point positif auquel on s’attache moins.
Plus leur cadre de vie est peuplé de végétaux, moins le stress est présent. Une part minimum de végétation dans les écoquartiers est imposée aux acteurs de la construction.
En outre, les promoteurs-constructeurs s'efforcent également d'utiliser des matériaux durables qui absorbent naturellement la chaleur.
Les toits végétalisés, un atout majeur pour les constructions
Les toits végétalisés pour les immeubles collectifs sont de plus en plus populaires, et pour de bonnes raisons ! Ils offrent une foule d'avantages pratiques et écologiques.
D'abord, ils améliorent l'isolation thermique en empêchant la chaleur de s'accumuler, ce qui réduit les besoins en climatisation et les coûts énergétiques. Ils agissent notamment comme un bouclier contre les nuisances sonores. Ce qui confère un environnement intérieur plus paisible au sein des logements.
De plus, ces toits prolongent la durée de vie des bâtiments en les protégeant des intempéries et des rayons UV. Ils favorisent également la biodiversité en créant des habitats pour les abeilles, les insectes et les oiseaux, tout en réduisant le ruissellement des eaux de pluie et en améliorant leur filtration.
Enfin, ils contribuent à améliorer l'esthétique des bâtiments, créant un cadre de vie agréable et ajoutant une plus-value immobilière.
Un fort engouement pour les espaces verts
Depuis la crise sanitaire, la proximité avec la nature, les activités de plein air et la préservation de l'environnement sont devenus des critères importants dans le choix d'un bien immobilier.
Selon une étude menée par l'Union Nationale des Entreprises du Paysage (Unep), les Français montrent un fort engouement pour les espaces verts dans le choix de leur logement. Plus de 8 personnes sur 10 cherchent activement à s'installer à proximité d'un espace vert.
Toujours selon l'étude, 6 personnes sur 10 estiment que la création de nouveaux espaces verts devrait être la principale priorité de leur municipalité.
Les espaces verts, sources de bonus en cas de revente
Une étude réalisée par l'Unep et le cabinet Asterès révèle l'impact positif des espaces verts sur la valeur des logements en France. Vivre à moins de 100 mètres d'un espace vert peut augmenter la valeur d'un bien immobilier de près de 10 000 euros.
Les prix des appartements situés directement à côté des espaces verts sont jusqu'à 17% plus élevés que ceux situés à une distance de 100 mètres.
À Angers, par exemple, une augmentation de 10% de la densité des espaces verts entraîne une valorisation de 1,3% des prix immobiliers.
Une TVA réduite
Les professionnels de l'aménagement paysager souhaitent intégrer les espaces verts dès la conception des projets immobiliers pour répondre aux attentes des résidents.
Le rapport Asterès propose des mesures telles que :
- l'obligation d'inclure des espaces verts dans les projets d'aménagement urbain ;
- l'application d'une TVA réduite sur les aménagements paysagers pour rendre ces projets plus abordables pour les communes.
Le label BiodiverCity, c’est quoi ?
Le label BiodiverCity est une certification qui vise à promouvoir des projets de construction respectueux de la biodiversité. Le label met en valeur les avantages que la biodiversité offre aux habitants, aux usagers et aux riverains.
Pour obtenir ce label, un projet doit répondre à quatre critères établis par l'organisme d'évaluation.
Comment obtenir le label BiodiverCity ?
Le maître d'ouvrage doit s'engager à protéger la biodiversité. Le projet doit également être conçu de manière à atteindre des objectifs écologiques. Pour ce faire, le constructeur travaille en étroite collaboration avec des paysagistes et des écologues spécialisés.
Le potentiel écologique du projet est aussi évalué, en prenant en compte la création de zones diversifiées favorables à la biodiversité.
Chaque critère est évalué indépendamment et se voit attribuer une note de "A" à "E". Un "A" indique que le projet excelle dans le respect de ce critère. Pour obtenir le label BiodiverCity, il est nécessaire de ne pas obtenir de note "D" ou "E" et d'avoir au moins un "A" dans l'un des critères.