La construction neuve, boostée dès 2025 ?


Le 02/10/2024
construction bâtiment ciel

L’immobilier neuf traverse une période de turbulences marquée par une baisse continue des ventes depuis 2021. L'année 2025 pourrait bien amorcer un tournant, avec des taux de crédit prévus en baisse et une demande en hausse.

De nombreux experts anticipent une reprise du marché, notamment grâce à une stabilisation des prix et une meilleure accessibilité des crédits. 

Mais qu’en est-il réellement ? Quels sont les facteurs qui soutiennent cette prévision optimiste ? 

Éléments de réponse avec Le Plan Immobilier !

 

2025 : l'année du renouveau pour l'immobilier neuf ?

À l’aube de 2025, plusieurs indicateurs laissent entrevoir une reprise possible du marché immobilier, notamment pour les logements neufs.

La baisse des taux de crédit, attendue autour de 3 % dès la première moitié de l’année, devrait stimuler la demande. 

Avec des prix immobiliers en baisse ou stabilisés et des conditions de crédit plus favorables, de nombreux acquéreurs pourraient à nouveau se tourner vers le marché du neuf, dynamisant ainsi la construction.

« Quand le bâtiment va, tout va »  

L’offre de logements neufs pourrait également se stabiliser après plusieurs années de baisse des mises en chantier. Cette stabilisation, couplée à une demande en hausse, pourrait entraîner une reprise des transactions. 

Une relance de la construction neuve en 2025 serait donc bénéfique non seulement pour le secteur immobilier, mais aussi pour l’économie dans son ensemble.



 

Le pire serait-il derrière nous ?

La situation actuelle de l'immobilier, notamment dans le secteur des logements neufs, est perçue comme alarmante – et ce, à juste titre.

Pourtant, derrière ces chiffres, une réalité plus nuancée émerge. « L'immobilier est une valeur refuge », une perception profondément ancrée chez les Français, qui voient en cet investissement une solution de long terme. 

La crise que traverse le marché n’a pas altéré cet intérêt ; elle le freine simplement par des conditions d’accès au crédit plus strictes.

C’est avant tout l'accès au crédit qui pose problème. Les banques, plus frileuses, refusent davantage de dossiers, ce qui réduit mécaniquement le nombre d'acquisitions. 

Malgré tout, les besoins en logements – particulièrement en constructions neuves – restent élevés, en raison de la croissance démographique et de l'attrait pour les dispositifs fiscaux incitatifs comme le Prêt à Taux Zéro (PTZ).
Une reprise des taux d'emprunt en 2025 à des niveaux plus attractifs, autour de 3 % sur 20 ans, pourrait changer la donne et redynamiser le marché.

La baisse des prix et des opportunités accrues

Un autre facteur susceptible de relancer l'immobilier neuf réside dans la baisse progressive des prix. Depuis 2022, les prix des logements ont baissé de manière significative.

Si cette tendance à la baisse continue en 2025, elle pourrait offrir de nouvelles opportunités aux investisseurs et primo-accédants.

La baisse des prix conjuguée à des taux de crédit plus abordables pourrait véritablement marquer une nouvelle phase pour le secteur de la construction neuve.



« Après la pluie, le beau temps »

Néanmoins, la reprise ne sera pas uniforme sur tout le territoire. Les petites et moyennes villes semblent mieux résister à la crise que les grandes métropoles, où la baisse des prix a parfois été plus marquée.

C’est notamment le cas de Bordeaux, où une baisse de 1,8 % des prix a été observée en 2024 après des reculs plus significatifs les années précédentes.

La tendance semble être à la stabilisation, ouvrant la voie à une possible hausse des transactions dans les mois à venir.

Malgré une demande faible, les vendeurs se montrent réticents à baisser les prix de manière trop drastique. Cela permet de maintenir un certain équilibre sur le marché, évitant une chute vertigineuse des prix. 

Certes, quelques transactions se négocient avec des rabais de 10 %, mais ces cas demeurent relativement rares.

La plupart des propriétaires préfèrent attendre des jours meilleurs plutôt que de vendre à perte. Cette attitude contribue à maintenir une certaine stabilité dans le secteur du neuf, évitant une dépréciation trop marquée des actifs immobiliers.

 

Des perspectives prometteuses à confirmer

Si les perspectives de reprise pour l’immobilier neuf en 2025 paraissent encourageantes, il demeure des incertitudes. L’évolution des politiques économiques, notamment en matière de taux d’intérêt, jouera un rôle clé dans cette dynamique. 

La demande, quant à elle, restera influencée par des facteurs socio-économiques tels que la croissance démographique et le pouvoir d’achat des ménages. La reprise prendra certainement du temps et dépendra de la conjoncture globale, mais les signes d’amélioration sont déjà visibles.

En définitive, l’année 2025 pourrait bien marquer une nouvelle étape pour l’immobilier neuf, portée par des conditions de financement plus souples et une stabilisation des prix.

Il est essentiel de suivre de près l’évolution des tendances pour anticiper cette relance et saisir les opportunités qui en découleront.

Reste à savoir les mesures prises par la nouvelle ministre du Logement, Valérie Létard, qui pourraient bien donner un coup de pouce à la filière construction et immobilière dans les prochains mois.