Bilan 2019 : une baisse des réservations
Avec 5096 réservations tout type de logement confondu (Vente en collectif, vente en bloc, vente en résidences services), le bilan des ventes est bel et bien à la baisse en 2019. Les acquéreurs occupants, qui représentaient plus de la moitié des ventes en collectif, sont pour la première fois depuis 10 ans, en baisse de 11% par rapport à fin décembre 2018 avec 2209 réservations. Quant aux investisseurs privés, ils sont également moins nombreux. Ils représentent 2219 réservations, soit une diminution de 13%.
Face à une durée de commercialisation toujours trop courte (9 mois), le marché lyonnais est sous tension. Un constat effectué déjà depuis plusieurs années. En conséquence, le prix de vente moyen sur la métropole continue sa progression, +5,3%, pour s’établir à 4684 €/m2 *.
Les chiffres 2019
Pourquoi les réservations de logements neufs ont baissé ?
Les raisons pour lesquelles le nombre de réservations de logements neufs a baissé sont diverses et récurrentes : manque de terrains disponibles, allongement des délais de pré-instruction, difficulté pour obtenir des permis de construire, recours abusifs du voisinage, autant de facteurs qui retardent la commercialisation. Les élections municipales du mois prochain ont également eu un impact.
La hausse des prix de vente observée dans la zone A, explique notamment la baisse des investissements en raison d’une rentabilité moins intéressante des opérations effectuées grâce à la loi Pinel.
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Quel marché immobilier en dehors de Lyon ?
La situation est différente sur les extérieurs de Lyon où l’offre de logements disponibles est en hausse (+29% par rapport à 2018). Les ventes ont, elles, été sensiblement équivalentes à l’année précédente avec 1034 réservations enregistrées dont 60% d’acquéreurs occupants et 40% d’investisseurs. Le marché immobilier neuf sur les extérieurs, moins tendu qu’à Lyon, reste stable par rapport à l’année précédente avec un prix de vente moyen de 3284 €/m2*. Le manque de terrains disponibles et l’offre insuffisante sur la métropole bénéficie aux extérieurs au risque de favoriser l’artificialisation des sols déplorent les professionnels du secteur.
Métropole de Lyon : quelles tendances pour 2020 ?
Le renouvellement de l’offre de logements disponibles constitue le principal indicateur à surveiller en 2020 pour satisfaire la demande des acquéreurs et des investisseurs. Si celui-ci reste insuffisant, la hausse des prix devrait se poursuivre en 2020.
Marché immobilier en France
Un bilan similaire
Le manque de nouveaux logements neufs à la vente se constate également dans les autres grandes métropoles françaises (Ile-de-France, Rennes, Montpellier, Strasbourg...). L’approche des élections municipales en Mars 2020 est une des premières causes du problème, les élus locaux freinant la délivrance de nouveaux permis de construire pour soigner leur popularité.
Les professionnels de la construction pointent par ailleurs, des coûts des travaux trop élevés, la faible disponibilité des entreprises du bâtiment ou la multiplication des recours. En conséquence, les prix augmentent également à l’échelle du pays entrainant une baisse des réservations de logements neufs.
* En collectif (Hors vente en bloc - hors stationnement - TVA normale).
** Sources : Conférence de presse du 7 février 2020 - Bilan au 31 décembre 2019, conjointement dressé par le Président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) de la Région Lyonnaise, le Président de la Chambre de Construction Immobilière de BTP Rhône et Métropole et le Président de l’Observatoire du Cecim.